Proposant : Carine Babusiaux (GEPI).
Sujet : Les interfaces entre le disque mince, le disque épais, le halo et le bulbe galactique sont cruciales
pour comprendre les mécanismes de formation de ces structures : le disque épais s’est-il formé à
partir du disque mince ? le bulbe s’est-il formé par évolution séculaire du disque ? une partie du
bulbe s’est-elle formée en même temps que le halo interne ?...
Pour répondre à ces questions, un grand échantillon d’étoiles observé et analysé de façon homogène
est nécessaire. Une collaboration internationale d’environ 300 chercheurs s’est mise en place pour
obtenir cet échantillon grâce au Gaia ESO Survey, un grand relevé spectroscopique effectué sur le
VLT à l’ESO.
Le relevé a commencé en janvier 2012 et durera 5 ans pour un total de 300 nuits d’observations. Il
observera environ 100 000 étoiles de notre Galaxie. Son objectif est d’étudier en détail les
caractéristiques d’un grand échantillon d’étoiles des différentes populations stellaires de la Voie
Lactée.
Cependant les structures ne peuvent être mises en évidence qu’en connaissant la distance et
l’extinction des étoiles. En attendant les parallaxes de Gaia, les distances des premières analyses
peuvent être estimées via la photométrie combinée aux paramètres spectroscopiques. L’objet de ce
stage est donc d’utiliser la photométrie multi-longueur d’onde disponible des sources observées pour
déterminer à la fois la distance des étoiles observées et l’extinction le long de la ligne de visée.
Pour cela on utilisera un simulateur photométrique développé dans l’équipe et on implémentera
plusieurs méthodes pour déterminer des estimateurs de la distance et de l’extinction. Ces méthodes
seront comparées puis appliquées aux premières données du Gaia ESO Survey. Ce travail s’effectuera en Java et en R (logiciel de traitement et d’analyse statistique des données)
et permettra de se familiariser avec différentes notions de statistiques.