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Soutenance de thèse de Mélanie Guittet

Étude de la population stellaire du disque épais de la Voie Lactée
» lundi 10 décembre 2012

Directeurs de thèse :

  • Misha Haywood (GEPI - Observatoire de Paris)
  • Ana Gómez (GEPI - Observatoire de Paris)
  • Carine Babusiaux (GEPI - Observatoire de Paris)

Depuis les années 80, il a été montré que deux populations stellaires peuplent le disque de notre Galaxie, le disque mince et le disque épais.

La population du disque épais galactique suscite un fort intérêt de la communauté scientifique parce qu’elle trace l’origine et l’évolution de la Voie Lactée. En effet, pour connaître son origine il est nécessaire de comprendre comment les différentes populations stellaires se sont formées. Plusieurs hypothèses existent à ce jour dont l’accrétion d’étoiles de galaxies satellites, la fusion de galaxies massives riches en gaz ou encore la migration radiale des étoiles. La formation ou l’évolution des étoiles du disque épais ainsi que leurs caractéristiques sont encore mal connues.

Dans un premier temps, je me suis intéressée à comparer des observations sur des petites surfaces (CFHTLS, Canada France Hawaï Telescope Legacy Survey) à un modèle de synthèse de populations stellaires de la Galaxie, le modèle de Besançon. Cette étude a mené à la conclusion que le disque de la Galaxie pourrait finalement ne pas être décrit par deux disques nettement distincts (disque mince, épais) comme le suggèrent beaucoup d’études. Les deux disques pourraient être continus entre eux.

Dans un deuxième temps, j’ai réalisé un nouveau modèle de synthèse de populations stellaires afin de tester l’hypothèse obtenue lors de ma première étude et de la confronter à des observations à grande échelle (Sloan Digital Sky Survey, SDSS). J’ai établi un modèle avec un disque continu de sous-populations stellaires et un disque discrétisé en deux sous-populations.
De récentes études montrent que les échelles de longueur, de hauteur et la normalisation locale des populations stellaires sont fortement corrélées. Les configurations les plus discutées de la littérature récente ont été modélisées et comparées en terme de densité stellaire pour des distributions ([Fe/H],Z), (l,b) et diagrammes couleur magnitude (g-r,g) dans le cas d’un disque continu et d’un disque discret.

Graphiques longitude-latitude (l,b). Comparaisons des données grands champs SDSS (Sloan Digital Sky Survey), à gauche, et d’un modèle de comptages d’étoiles avec un disque continu (modèle(c)), à droite. L’échelle de couleur représente le logarithme du nombre d’étoiles.