GEPI

De la conception instrumentale
à l’exploitation des observables
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Optiques adaptatives tomographiques pour l’E-ELT : la limite de diffraction pour 100 % du ciel ?

Serge Meimon, ONERA / DOTA

L’ELT (Extremely Large Telescope) est un télescope géant de 42 m de diamètre qui devrait voir le jour en 2018. Le défi que représentent la conception, la construction et l’opération d’un tel télescope est considérable. Déjà extrêmement handicapantes pour des télescopes de la classe des 8-10 m de diamètre, la turbulence atmosphérique ainsi que les perturbations induites par le télescope lui-même (vibrations de la structure par exemple) deviennent dans ce cas un problème majeur et incontournable. Ceci place l’optique adaptative (OA) au coeur des développements liés à l’E-ELT. L’idée est alors de concevoir un télescope adaptatif, c’est-à-dire un télescope avec dans son train optique un ou plusieurs miroirs de correction et conçu pour prendre en compte l’ensemble des contraintes liées à l’OA. En plus de ce premier étage de correction, la plupart des instruments scientifiques actuellement envisagés seront eux aussi équipés de systèmes de correction optimisés en fonction de leurs besoins observationnels (très bonne qualité d’image, correction sur un grand champ …).
Dans la majorité des cas, pouvoir disposer de cette correction à chaque observation et pour chaque objet (c’est-à-dire pour l’ensemble du ciel) est essentiel si on veut atteindre les objectifs scientifiques hautement ambitieux visés.
Ce séminaire a pour but de présenter les concepts d’OA envisagées pour répondre à ces besoins, c’est-à-dire permettre de se rapprocher (voire d’atteindre) la limite de diffraction du télescope dans le proche infra-rouge et ceci pour une fraction significative du ciel. A partir d’exemples issus des études de phase A pour l’instrumentation de l’E-ELT, je détaillerais les besoins exprimés par les astronomes et les solutions techniques (et concepts novateurs) proposées pour différents types d’instruments. En particulier, l’accent sera mis sur les problèmes liés à l’utilisation d’étoiles laser.
En me basant sur des exemples précis et des simulations les plus complètes possibles je démontrerai que l’imagerie (ou la spectroscopie) avec une résolution angulaire de l’ordre de la dizaine de millisecondes d’arc devrait être accessible, dans un avenir proche et ceci pour près de 100 % du ciel !