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à l’exploitation des observables
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Soutenance de thèse de Lucky Puspitarini

Distribution tridimensionnelle du gaz et des poussières interstellaires dans la Galaxie : Travaux préparatoires dans la perspective des résultats de Gaia
» vendredi 17 octobre 2014

Directrice de thèse :

  • Rosine Lallement (GEPI - Observatoire de Paris)

Les observations en émission à de multiples longueurs d’onde du milieu
(ou de la matière) interstellaire (MIS) produisent des cartes à deux
dimensions (des images) de très haute qualité et résolution, mais elles
manquent d’informations sur la distance, une situation qui va changer
prochainement grâce à la mission Gaia et des relevés STELLAIRES massifs. Une des
techniques permettant d’obtenir des distributions tridimensionnelles du
MIS est l’inversion de mesures individuelles d’absorption ou
d’extinction le long de lignes de visée vers des étoiles situées à des
distances différentes et connues. Pour construire une base de données
d’absorption interstellaire à partir d’un grand nombre de spectres
stellaires, des outils automatiques d’analyse spectrale sont
indispensables. Nous avons développé ce type d’outils adaptés aux
différents traceurs interstellaires, raies du gas ou bandes
interstellaires diffuses (DIBs). Ils sont de plus adaptés aux différents
types d’étoiles, chaudes ou froides. Nous avons également développé des
méthodes d’analyse globale qui permettent d’ajuster différent traceurs
simultanément en les liant les uns aux autres. Ils peuvent donc
permettre d’étudier leur relations et de dériver leur cinématique en une
seule fois. Je vais présenter les applications de ces outils à
différentes données spectroscopiques, entre autres celles du Gaia-ESO
Spectroscopic Survey (GES), et je discuterai les avantages des DIBs
pour tracer le MIS dans la Galaxie. Je présenterai enfin les nouvelles
cartes 3D du MIS local qui font apparaitre clairement les complexes
interstellaires proches, la Bulle Locale (LB) et les
cavités voisines. En comparant avec la carte de l’émission diffuse en
rayons X de bass énergie, nous avons pu estimer la pression du gaz chaud
dans la Bulle Locale.