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Les étoiles Be : des rotateurs rapides dès leur naissance et propriétés dans les Nuages de Magellan

Physique stellaire et planétaire
» dimanche 22 mars 2009

C. Martayan et al. (2006) A&A 452, 273 : Effects of metallicity, star-formation conditions, and evolution in B and Be stars. I : Large Magellanic Cloud, field of NGC2004
C. Martayan et al. (2007) A&A 472, 577 : Be stars and binaries in the field of the SMC open cluster NGC 330 with VLT-FLAMES

Observations de la binaire SMC5_000977
Nous voyons les 2 composantes spectrales correspondant aux 2 étoiles du système prises à différentes phases.

Parmi les étoiles chaudes, certaines étoiles B sont connues pour être des rotateurs très rapides et pour s’entourer d’une enveloppe gazeuse anisotrope. Cette enveloppe circumstellaire, située dans les régions équatoriales de l’étoile, est alimentée par des éjections épisodiques de matière : c’est le phénomène Be. Les raies d’émission observées dans les spectres trouvent leur origine dans cette enveloppe. Toutefois les processus physiques qui sont à l’origine de l’éjection de matière des étoiles Be demeurent un mystère.

En observant plus de 500 étoiles chaudes (O, B, Be) des Petit et Grand Nuages de Magellan, on a pu mettre en lumière l’importance de la métallicité sur la rotation et l’évolution des étoiles chaudes, et de ce fait on ouvre de nouvelles voies d’investigation quant à la compréhension de l’origine du phénomène Be.

Si la métallicité (ou composition chimique du milieu) joue un rôle certain sur l’évolution des étoiles Be et sur leur vitesse de rotation, d’autres phénomènes comme les pulsations pourraient aider à l’éjection de matière.

Observations de la binaire SMC5_000977
Les courbes de lumière montrant les éclipses mutuelles des 2 étoiles de ce système dans 2 couleurs. La période du système est de 3.128 jours.

L’observation de 350 étoiles chaudes (O, B, Be) de la galaxie du Petit Nuage de Magellan, près de l’amas ouvert NGC 330 a permis de découvrir de nouveaux systèmes binaires d’étoiles, de mettre en évidence une plus grande taille des disques d’une large fraction des étoiles Be en milieu de faible métallicité, et de détecter pour la première fois des pulsations sur 13 étoiles Be du Petit Nuage de Magellan.